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Du 7 au 11 octobre 2025, un atelier national de formation s’est tenu dans la zone marine protégée de la lagune de Farwa, en Libye.

 

Organisé par SPA/RAC dans le cadre du projet SEMPA financé par l’UE, en étroite collaboration avec le ministère libyen de l’Environnement et l’ONG Beseda, et avec l’appui de WWF North Africa via le projet MedProgramme CP 3.1 financé par le Fonds mondial pour l’environnement et le projet Blue South Med, l’atelier avait pour objectif de renforcer les capacités nationales pour la mise en œuvre d’IMAP dans le cadre de la Convention de Barcelone.

L’IMAP fournit une base scientifique commune et un cadre de coopération régionale entre les pays méditerranéens, favorisant une compréhension partagée de l’état de la mer et des écosystèmes côtiers. Il soutient la prise de décisions fondées sur des preuves et informe les politiques de conservation marine.

Cependant, pour qu’il soit pleinement efficace, sa mise en œuvre doit refléter la diversité des sociétés méditerranéennes — notamment à travers la participation des femmes, des jeunes et de la société civile.

Une dynamique de terrain soutenue par la coopération internationale

En Libye, SPA/RAC, le ministère de l’Environnement et leurs partenaires régionaux mènent plusieurs initiatives complémentaires pour encourager cette représentativité et renforcer la gouvernance environnementale. Ces efforts conjoints ont contribué à créer une véritable dynamique nationale autour de la conservation marine :

  • Des évaluations du cadre juridique et institutionnel ont préparé la voie à la rédaction d’une loi sur les aires protégées, qui prévoit la création d’un Conseil national des aires protégées.
  • Des consultations et des activités de formation ont rassemblé institutions, ONG et communautés locales pour s’engager conjointement dans la gestion des aires protégées et le suivi de la biodiversité.
  • Des synergies entre projets — notamment entre les projets GEF CP 3.1 et SEMPA — ont permis d’améliorer les compétences des équipes de terrain en gouvernance, adaptation au climat et l’usage d’outils comme l’IMET pour évaluer l’efficacité de la gestion des AMP.

Une formation enracinée dans la participation locale

L’atelier de Farwa s’inscrit dans cette approche intégrée. Il a réuni un large éventail de parties prenantes (environ quarante participants), comprenant des représentants du ministère de l’Environnement, de la Libyan Society for Birds, de la Libyan Society for the Friends of Artisanal Fishing, du Libyan Center for Terrestrial and Marine Environment Research, de l’organisation LIKAW, de l’Association Beseda pour la protection de l’île et de la lagune de Farwa, de l’association Bado, de l’Institut supérieur des sciences marines et technologies (Sabratha), de l’université Omar Al-Mukhtar, et du bureau des affaires environnementales de Zouara.

Pendant cinq jours, les participants ont alterné entre des sessions théoriques et des exercices de terrain portant sur les tortues marines, les herbiers de posidonie, les mammifères marins, les oiseaux et la gestion des aires marines protégées. Cette alternance, combinée à une communication claire et adaptée assurée par des formateurs locaux, a favorisé une participation active et significative.

L’événement s’est distingué par une forte participation des jeunes, avec 30 % des participants âgés de moins de 35 ans, ainsi que par la présence de 30 % de femmes, représentant environ un tiers de tous les participants.

« Cette formation a été exceptionnelle, tant par son contenu que par son format. Elle a rendu le processus IMAP vraiment accessible. Notre association pourra contribuer à cet important effort — éventuellement en coordination et collaboration avec d’autres ONG et institutions qui ont pris part à la formation. » a déclaré Lobna Ahmed Chahoubi.

Une étape vers une gouvernance plus inclusive

Ces efforts de formation et de mobilisation font partie d’une stratégie à long terme visant à renforcer la participation citoyenne en Libye. Les discussions ont mis en lumière le rôle essentiel des femmes dans la sensibilisation environnementale, la recherche et la gestion durable des ressources naturelles — malgré des contraintes sociales et logistiques qui peuvent parfois limiter leur implication sur le terrain.

« Les femmes sont très présentes à l’université ; nous devons donc aller là où elles sont, les impliquer davantage, et les former encore davantage au travail de terrain, qui est la base de tout effort de conservation. » a noté Yassine Ramzi Sghaier, chargé de projet à SPA/RAC.

À la suite de cet atelier, il a été convenu que les cycles de formation futurs seraient étendus aux universités libyennes, afin de renforcer encore la participation des femmes et l’engagement des jeunes dans le suivi de la biodiversité marine.

 

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